Burn-out : quand et comment demander un arrêt de travail ?
Épuisement, perte d’énergie, troubles du sommeil, anxiété intense au moment de se rendre au travail… Si vous vous reconnaissez dans ces signes, vous souffrez peut-être d’un burn-out. Reconnu comme un état d’épuisement professionnel, le burn-out nécessite une prise en charge médicale sérieuse, qui peut inclure un arrêt de travail. Voici tout ce qu’il faut savoir sur la manière de procéder.
Comment reconnaître les signes du burn-out ?
Le burn-out n’est pas simplement une fatigue passagère. Il s’agit d’un état d’épuisement physique, émotionnel et mental lié au travail. Parmi les symptômes les plus fréquents :
- Fatigue intense malgré le repos
- Perte de motivation, sentiment d’échec
- Troubles du sommeil et douleurs physiques
- Irritabilité, anxiété, isolement
Ces signes doivent alerter, surtout s’ils durent depuis plusieurs semaines.
Le burn-out est-il reconnu comme maladie ?
Le burn-out n’est pas encore officiellement inscrit dans la liste des maladies professionnelles en France. Toutefois, il peut être reconnu comme tel à titre exceptionnel si un lien direct avec le travail est prouvé.
En pratique, la majorité des arrêts pour burn-out sont classés comme arrêt maladie classique, pris en charge par la CPAM.
Qui peut prescrire un arrêt pour burn-out ?
Votre médecin traitant est le premier interlocuteur. Il peut poser le diagnostic et prescrire un arrêt de travail adapté à votre état de santé. Si besoin, il peut vous orienter vers un psychiatre ou un psychologue, notamment en cas de dépression associée.
Comment demander un arrêt ?
La demande se fait lors de la consultation médicale. Il est important de :
- Exprimer clairement vos difficultés liées au travail
- Décrire vos symptômes (physiques et psychologiques)
- Ne pas minimiser votre souffrance
Le médecin pourra alors décider de la durée de l’arrêt et envisager une prolongation si nécessaire.
Dois-je en parler à mon employeur ?
Vous n’êtes pas obligé de mentionner que vous êtes en burn-out à votre employeur. L’arrêt de travail ne précise jamais le motif médical. Toutefois, dans certains cas, expliquer votre situation peut faciliter votre retour progressif ou une réorganisation temporaire du poste.
Quelle durée pour un arrêt lié au burn-out ?
Il n’existe pas de durée standard. Un arrêt initial peut durer de quelques jours à plusieurs semaines, voire mois. Il est souvent renouvelé en fonction de l’évolution de votre état et du suivi médical. La reprise peut être progressive grâce à un temps partiel thérapeutique.
Quelles démarches après l’arrêt ?
Avant la reprise, un rendez-vous avec le médecin du travail est généralement obligatoire. Il permet de :
- Évaluer votre capacité à reprendre
- Aménager le poste si besoin
- Éviter les rechutes
Conclusion
Le burn-out est une alerte sérieuse. Demander un arrêt de travail n’est pas un aveu de faiblesse, mais une étape vers la guérison. Écoutez votre corps, ne culpabilisez pas et demandez de l’aide. Une prise en charge rapide permet souvent d’éviter des complications durables.